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David Mimoun

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Directeur Adjoint de la Recherche et des Ressources pédagogiques.

Je suis professeur en systèmes spatiaux à l’ISAE-Supaero depuis 2007, et depuis le 1er mars 2024 Directeur Adjoint de la Recherche et des Ressources pédagogiques. J’étais auparavant chef du Département Electronique Optronique et Signal, responsable de la filière de 3ème année « Observation de la Terre et Sciences de l’Univers » et co-responsable du Master en Astrophysique de l’Université de Toulouse.

Je suis diplômé de Supaéro et de l’Université Paul Sabatier (en Astrophysique) en 1993, et j’ai commencé ma carrière dans l’industrie (Airbus DS et Alcatel Espace) avant de rejoindre le CNRS, puis l’ISAE-Supaero en 2007. J’ai obtenu l’Habilitation à Diriger des recherches en Astrophysique en 2019, et j’ai été auditeur de la 75ème session de l’Institut des Hautes Etudes de la Défense Nationale, option politique de défense.

Pour l’ISAE-SUPAERO, j’ai pu participer à plusieurs missions sélectionnées par la NASA, l’ESA et le CNES (Agence spatiale française). D’abord chef de projet et ingénieur système du sismomètre martien SEIS, qui a volé à bord de la mission NASA Insight puis co-investigateur, en charge des performances globales, j’ai également réalisé, avec mes collègues du DEOS le premier CubeSat de l’ISAE-Supaero, EntrySat qui a été lancé en 2019 depuis la station spatiale internationale. J’ai passé un an en tant que chercheur invité au Jet Propulsion Laboratory/Caltech en 2013-2014 ; je suis également collaborateur du Rover Martien Perseverance (Mars 2020) de la NASA, avec la responsabilité de la fourniture du tout premier microphone martien (réalisé à l’Ecole) et de son exploitation scientifique.

Mon parcours professionnel a été marqué par une passion constante pour l’astronautique, l’exploration spatiale et l’instrumentation, et ma formation solide en ingénierie a été la clé de mes réussites. Je suis convaincu que l’exploration spatiale offre des opportunités infinies de collaborations, de découvertes, d’innovations et plus généralement nous donne l’envie de repousser nos limites .

Nous avons créé avec mes collègues Raphael Garcia et Naomi Murdoch l’équipe de recherche SSPA (Systèmes Spatiaux pour la planétologie et ses applications), du département DEOS qui s’intéresse principalement à la conception de missions et d’instruments spatiaux pour l’exploration géophysique du système solaire. C’est une grande fierté.

Notre communauté ( au sens large) à l’ISAE-SUPAERO doit relever d’importants défis dans les années qui viennent. A moyen terme, la combinaison de l’accélération prévisible du changement climatique et de ses impacts systémiques majeurs avec un environnement international de plus en plus « rugueux » nous fait entrer dans une époque, où les connaissances scientifiques et l’innovation technologique vont devenir des impératifs absolus, particulièrement dans notre domaine de prédilection aéronautique et spatial. Nous nous devons d’y apporter une contribution décisive, en collaboration avec nos partenaires locaux et internationaux.
Dans ce contexte, il faut poursuivre nos efforts, et amplifier l’irrigation de nos formations d’ingénieurs et de Master par une recherche de très haut niveau afin de faire face aux besoins du secteur, le tout dans un environnement international qui ne manque pas de compétiteurs redoutables. A court terme, le rapprochement avec l’ENAC ainsi que la refonte de nos cursus, nous portent clairement dans la bonne direction.

Actuellement, je contribue à deux projets en cours de sélection : un pour l’Agence Spatiale Européenne (ESA) pour implémenter un microphone sur le module de descente ExoMars, qui devrait survivre un ou deux jours à la surface de Mars, et un autre, en collaboration avec le JPL-Caltech, l’IPGP et le CNES, où nous travaillons au déploiement d’un sismomètre sur la Lune par les astronautes de la mission Artémis. Mais notre objectif à plus long terme est de proposer une mission ballon vers Vénus, toujours avec le JPL afin de mieux comprendre son histoire.

La mission InSight

- co-Investigateur de la mission InSight du JPL.

https://www.youtube.com/watch?v=NAorZFLVH8M

Proposée par le Jet Propulsion Laboratory de la NASA, InSight (Interior Exploration using Seismic Investigations, Geodesy and Heat Transport) a pour but de déployer une station géophysique sur le sol de la planète rouge afin d’étudier la structure et la composition de l’intérieur de Mars.
L’objectif est de mieux comprendre la formation et l’évolution de Mars en apportant des contraintes sur sa structure interne, encore mal connue. Grâce à l’utilisation d’instruments géophysiques sophistiqués, InSight mesure l’activité sismique de Mars, le flux de chaleur interne et les subtiles variations de rotation d }e la planète.

L’instrument SEIS (Seismic Experiment for Interior Structures) écoute « battre le cœur » de la planète, en prenant des mesures précises des séismes et autres activités internes, afin de mieux comprendre l’histoire de Mars et sa structure.

L’instrument SEIS : un véritable défi technologique

Véritable défi technologique, le sismomètre SEIS a été développé en France par une équipe technique et scientifique du CNES, de l’Institut de Physique du Globe de Paris (CNRS/Université Paris Diderot), du campus Spatial de l’Université Paris Diderot, de l’Institut Supérieur de l’Aéronautique et de l’Espace (ISAE) et de la société SODERN. Plusieurs laboratoires européens et américains (l’Ecole polytechnique fédérale de Zurich (ETH), l’Institut Max-Planck de recherche sur le système solaire (MPS) de Lindau, l’Imperial College à Londres et le Jet Propulsion Laboratory à Pasadena, Californie) ont contribué également à ce développement technologique, ainsi que la société Toulousaine EREMS.
D’autres laboratoires du CNRS et d’universités françaises seront associés à l’analyse des données (LPG Nantes, IRAP Toulouse).

Le Microphone martien à bord de SuperCam (responsable scientifique)

Ce capteur est le fruit d’une collaboration entre l’ISAE-SUPAERO, responsable du développement, de la livraison de ce microphone et du CNES qui en assure pour sa part la maitrise d’ouvrage.
Ce nouvel instrument est intégré à SUPERCAM, version améliorée de CHEMCAM en service sur le rover Curiosity depuis 4 ans qui étudie à distance la diversité géologique de la planète Mars.

Le Mars Microphone est situé sur le mât du Rover afin de bénéficier de ses capacités uniques de pointage. Ce nouvel instrument poursuit plusieurs objectifs scientifiques et techniques originaux : 

• L’étude du son associé aux impacts laser sur les roches martiennes, afin de mieux connaître leurs propriétés mécaniques de surface
• L’amélioration de notre connaissance des phénomènes atmosphériques de surface : turbulence du vent, tourbillons de poussière, interactions du vent avec le rover lui-même
• La compréhension de la signature sonore des différents mouvements du rover : opérations du bras robotique et du mât, roulage sur sol normal ou accidenté de Mars, monitoring des pompes, etc.

https://www.isae-supaero.fr/fr/actualites/pour-ecouter-les-premiers-sons-de-la-planete-mars-le-rover-perseverance/

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